Ce document explore les options de défense syndicale pour le commerce transfrontalier informel (CTFI) en Afrique, en soulignant sa position paradoxale. Malgré son rôle crucial dans le commerce intra-africain et le développement socio-économique, le commerce transfrontalier informel est confronté à des défis importants. Évalué à environ 17,6 milliards de dollars par an et représentant 30 à 72 % du commerce formel entre pays voisins, le commerce transfrontalier informel est entravé par un manque de facilitation des échanges, des infrastructures frontalières médiocres, un accès limité au financement et à des systèmes de paiement sécurisés, ainsi que par la corruption, le harcèlement et l’insécurité. Le document préconise que les syndicats intègrent le commerce transfrontalier informel dans leur plaidoyer en faveur du commerce et de la ZLECAf, soutiennent la facilitation des échanges pour les membres engagés dans le commerce transfrontalier informel, favorisent le dialogue entre les commerçants transfrontaliers informels et les autorités douanières, et améliorent l’accès des commerçants au financement et à des mécanismes de paiement sécurisés. L’argument central est qu’en adoptant ces mesures politiques, les syndicats peuvent contribuer à améliorer les conditions précaires auxquelles sont confrontés les commerçants transfrontaliers informels tout en renforçant l’organisation dans l’économie informelle.