« Il incombe aux responsables de la politique commerciale d’écouter les jeunes, de comprendre nos défis et de travailler avec nous pour garantir que le commerce et la gouvernance commerciale contribuent à des résultats plus inclusifs et durables en matière de développement. »
Adjele Mensah, Coordinateur du programme jeunesse et de la communication à la CSI-Afrique sur les efforts visant à mobiliser et à autonomiser les jeunes afin qu’ils s’engagent dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Comment mobilisez-vous les jeunes pour qu’ils s’engagent dans la ZLECAf?
Les jeunes n’ont pas été associés aux négociations de la ZLECAf. Ils connaissent bien le terme zone de libre-échange, mais peu d’entre eux connaissent réellement les détails de l’accord de la ZLECAf et ses implications. L’ITUC-Afrique mobilise les jeunes en leur fournissant les informations et l’éducation dont ils ont besoin pour s’engager de manière significative.
Nous avons sensibilisé les jeunes à la ZLECAf et renforcé leur compréhension du Protocole sur les femmes et les jeunes dans le commerce grâce à des ateliers et à des communications. Nous créons des contenus simplifiés et interactifs destinés aux jeunes sur les réseaux sociaux et les réseaux de jeunesse. L’ALREI produit des rapports et des notes d’information simplifiés, que nous rendons accessibles et faciles à partager. En tant que jeunes, nous souhaitons que la ZLECAf comprenne un protocole sur les dispositions relatives au travail, assorti d’engagements concrets en matière de création d’emplois. Mais pas n’importe quels emplois : nous voulons des emplois de qualité, respectueux des droits humains et des normes de travail décent. L’accord devrait également soutenir l’entrepreneuriat des jeunes afin qu’il puisse prospérer.
Y a-t-il eu des expériences de dialogue social et commercial impliquant des jeunes?
La participation des jeunes au dialogue social varie d’un pays à l’autre. Au Sénégal, par exemple, le conseil des jeunes a promu l’agenda de la ZLECAf et le protocole sur les femmes et les jeunes dans le cadre de la structure de dialogue social tripartite. Dans de nombreux pays, le dialogue social est plus informel. Au Togo, une organisation partenaire a dispensé une formation aux travailleurs domestiques sur le Protocole sur les femmes et les jeunes de la ZLECAf, dans le but d’inclure les travailleurs informels dans les processus de la ZLECAf. La CSI-Afrique exige un dialogue social inclusif et la participation des syndicats aux comités nationaux de mise en œuvre de la ZLECAf. Les affiliés en Namibie, au Rwanda, au Kenya, au Ghana et au Nigeria ont réalisé des progrès notables dans la promotion de l’inclusion dans les comités de mise en œuvre de la ZLECAf.
Quelles sont les revendications des jeunes concernant la ZLECAf ?
Les jeunes réclament une participation à l’élaboration de la ZLECAf, des emplois de qualité, un soutien aux entrepreneurs, des politiques commerciales qui donnent la priorité aux personnes et au développement durable, ainsi que la reconnaissance de notre pouvoir collectif.
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Zanele Chakela
Zanele Chakela is the Communications Coordinator at Labour Research Service.