La suppression des barrières commerciales en Afrique est une tâche complexe en raison des disparités entre les pays. Les syndicats doivent comprendre la classification de leur pays, ce qu’elle signifie pour l’élimination des barrières et comment elle affecte le commerce des marchandises.
Classification des pays dans le cadre de la ZLECAf
Principales économies
Afrique du Sud, Égypte et Nigeria.
Ces trois pays représentent la moitié du PIB du continent et sont mieux armés pour faire de la ZLECAF un outil de développement.
Pays les moins avancés
Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Erythrée, Gambie, Guiné, Guinée-Bissau, Lesotho, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Sud Soudan, Togo, Ouganda, et Tanzanie.
Les pays les moins avancés (PMA) ont des barrières commerciales plus élevées, des performances socio-économiques plus faibles et plus de risques de pertes d’emplois en raison de la ZLECAf.
Pays du G6
Éthiopie, Madagascar, Malawi, Soudan, Zambie et Zimbabwe.
Les pays du G6 sont confrontés à des défis uniques et ont négocié une période de mise en œuvre plus longue.
Votre pays fait-il partie des pays les moins avancés dans le cadre de la ZLECAf?
Les 54 pays qui ont signé la ZLECAf présentent des différences considérables en termes de développement économique, de production locale et de capacités commerciales. Le Nigeria, l’Égypte et l’Afrique du Sud représentent à eux seuls 50 % du PIB du continent. Les avantages de la réduction des droits de douane dans le cadre de la ZLECAf dépendront du niveau de spécialisation et de compétitivité d’un pays (CSI, 2008). Les pays dont les droits de douane sont déjà peu élevés subiront un impact moindre. Selon le Groupe de la Banque mondiale (2020), des pays tels que le Cameroun, le Nigeria, l’Éthiopie, Madagascar, la République démocratique du Congo et l’Égypte seront confrontés à des impacts significatifs en raison de leurs barrières commerciales élevées, avec des effets variables sur leur situation budgétaire.
L’inclusion des pays les moins avancés (PMA) dans les accords commerciaux reconnaît les disparités entre les pays. Les PMA peuvent perdre d’importantes recettes tarifaires en raison de la libéralisation du commerce, et leurs industries locales pourraient être confrontées à une concurrence accrue de la part de rivaux internationaux, ce qui mettrait en péril les emplois locaux.
C’est pourquoi les PMA se voient accorder une période de dix ans, plus longue que les cinq ans accordés aux pays plus développés, pour supprimer les barrières commerciales. Ce délai prolongé vise à atténuer l’impact économique, mais son efficacité dépend des mesures de soutien en faveur de la main-d’œuvre locale, des agriculteurs et des petites entreprises.
La prise en compte des pays les moins avancés (PMA) dans les accords commerciaux reconnaît les disparités entre les pays. Elle reconnaît que les PMA peuvent perdre d’importantes recettes tarifaires en raison de la libéralisation du commerce, et que leurs industries locales pourraient être confrontées à une concurrence internationale accrue, ce qui mettrait en péril les emplois locaux.
Par conséquent, les PMA se voient accorder dix ans, soit plus que les cinq ans accordés aux pays plus développés, pour supprimer les barrières commerciales. Cette période de mise en œuvre plus longue vise à atténuer le choc financier, mais son efficacité dépend des mesures de soutien en faveur de la main-d’œuvre locale, des agriculteurs et des petites entreprises.
Votre pays fait-il partie du groupe des six?
La ZLECAf reconnaît également un groupe de six États membres, dont cinq pays les moins avancés (Éthiopie, Madagascar, Malawi, Soudan, Zambie et Zimbabwe). Connus sous le nom de G6, ces pays ont invoqué les principes du traitement spécial et différencié, en citant des défis de développement spécifiques, et auront besoin de plus de temps pour supprimer les barrières commerciales. Le G6 a obtenu de l’assemblée de la ZLECAf une période de réduction tarifaire de 15 ans, plus longue que les 10 ans prévus pour les autres PMA et les 5 ans prévus pour tous les autres pays.
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Marie Daniel
Marie Daniel est associée au Labour Research Service. Marie a une formation en études urbaines et en économie du développement et l'une de ses passions de recherche est l'organisation et les approches de participation dans le secteur informel. Elle est intriguée par la manière dont la démocratie participative est abordée et mise en œuvre en Afrique du Sud.